Déplacer le chantier dans une usine, c’est le principe de la construction hors site, une technique particulièrement adaptée au travail du bois et qui assure une maîtrise des coûts. « On s’est demandé comment réintégrer la valeur ajoutée en usine et non sur le chantier, parce que, pour être rentable, il faut standardiser le modèle », précise Édouard Lefébure, dirigeant d’E-loft, une société spécialisée dans la fabrication de maisons modulaires en bois.
Ce procédé de construction, jusqu’à trois fois plus rapide qu’un chantier classique, cumule de nombreux avantages environnementaux. D’une part, l’utilisation du bois, qui stocke du CO2, un avantage indéniable à l’heure de l’entrée en vigueur de la RE 2020 dans laquelle l’impact environnemental compte énormément. D’autre part, la préfabrication en atelier optimise la quantité de matériaux utilisés, le recyclage des déchets, mais surtout réduit drastiquement le transport. « Un chantier, c’est avant tout beaucoup de camionnettes pour livrer du matériel, et il faut savoir que les ouvriers habitent en moyenne à 80 kilomètres du chantier sur lequel ils travaillent. Dans une usine, on va pouvoir stocker les matériaux et les ouvriers vont habiter, en moyenne, à 10 kilomètres », souligne Pascal Chazal, président du groupe Hors-Site.
La construction en bois ne représente aujourd’hui qu’à peine 6 % des logements neufs sur le plan national. Une dynamique que pourrait favoriser la nouvelle réglementation environnementale des logements qui s’applique depuis janvier 2022 et incite l’utilisation de matériaux bio-sourcés.
Source : site web « actue-nvironnement.com », juillet 2022